jeudi 22 janvier 2015

Migennes en danger : étape 6

M le Recteur et M le Président de Région s'annoncent au Lycée Blaise Pascal de Migennes lundi 26 janvier 2015 pour une réunion avec le personnel du lycée …..

Cela est bienvenu de venir nous mettre au courant des décisions prises quant à l'avenir du lycée quand on connaît l'historique de la communication entre les instances exécutives et nous-même....

Plusieurs courriers et sollicitations de rencontres ont été envoyés depuis septembre 2014. Jamais aucune réponse ne nous a été retourné. Pas même un accusé réception sauf de la part de la mairie...

Pourtant, lors des réunion de mai et juin 2014, on ( Mme l'inspectrice d'académie, le délégué de la région et autres responsables) nous avait promis de nous mettre REGULIEREMENT au courant des avancées des projets ; voire même de nous faire participer aux réunions de travail en tant que ressource d'information technique et de proximité PRECIEUSE pour la prise de bonne décision.

Peut-on dire que l'on frise l'incorrection et le mensonge ? Je laisse la question au jugement des lecteurs.

Je ne ferai part que de quelques réflexions :

Mme la ministre dit en substance : l'école est là pour transmettre les valeurs de la république et de la laïcité.
A Migennes, qui va s'occuper de l'éducation socio-culturelle de cette population d'adolescents qui vit au sein des communautés ethniques et religieuses nombreuses et importantes et qui sont issus de familles économiquement et culturellement modestes ou défavorisées ?

La future région Bourgogne-Franche-Comté est étendue et elle comporte deux grands axes économiques et géographiques : l'axe Ext-Ouest qui alimente un lien avec l’Allemagne, la Suisse et les autres pays limitrophes et l'axe Nord – Sud qui relie Lyon à Paris.

Ce qui me fait me poser quelques questions :

  • Est-ce un bon choix éducatif, économique et stratégique de concentrer toute la microtechnique à Besançon ?
  • Est-ce un bon choix d'investir dans cette filière d'excellence chère à toutes les entreprises des nouvelles technologies, de la robotique de la mécatronique et de leurs dérivés sans penser à son rayonnement dans l'axe Paris- Lyon ?
  • Quelle est l'étendue de la population d'élève que l'on espère intéresser si un second pôle microtechnique n'existe pas entre Mâcon et Sens ?
Certes, on pourrait penser à garder cette filière dans l'Yonne (qui en a gravement besoin) et la déplacer dans une des grosses structures présentes à Joigny, Auxerre ou Sens. Mais cela me pose également quelques questions :

  • Quel épanouissement peut-on espérer pour la microtechnique si elle est installée au milieu d'autres filières industrielles pour lesquelles le matériel, l'environnement technique les besoins éducatifs sont différents ?
  • Comment mettre en lumière cette richesse éducative et économique si elle est noyée au milieu de 5 ou 6 autres filières ?
  • Deux autres filières ont été déplacées de Migennes à une grande structure éducative : les deux sections Migennoises de mécanique générale. Le résultat : deux sections qui végètent ( 2 élèves pour l'une d'entre elles??!!) et qui disparaissent. Alors, quel avenir pour la microtechnique si elle aussi est déplacée ?
  • Et enfin, quelle part de la population d'adolescents issus des 3 ou 4 collèges du bassin décidera de faire le trajet vers Auxerre ou Joigny pour poursuivre les études ?
  • Combien d'élèves, issus de familles économiquement modeste feront le choix du lycée professionnel hors de Migennes alors que l'apprentissage leur fournira, au contraire, une une rentrée d'argent non négligeable ?

Mme la ministre rajoute « l'école est en quelque sorte la caisse de résonance de la société » ; je pose donc la question, quel écho résonnera à Migennes ?

Moïse


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